Repentigny, le 23 juillet 2018 – « Aujourd’hui marque un jour sombre pour le Canada puisqu’on enterre définitivement deux engagements cruciaux du gouvernement Trudeau : celui d’être un leader mondial dans la lutte aux changements climatiques en même temps que celui de mettre l’acceptabilité sociale au cœur du processus de décision devant mener à l’approbation d’un projet de pipeline. »
C’est ainsi qu’a réagi la porte-parole en matière d’environnement de Québec debout, Monique Pauzé, à l’échéance que s’était fixée Ottawa pour trouver un acheteur au projet de pipeline Trans Mountain. Le gouvernement fédéral ayant échoué, il s’apprête à procéder à l’achat du pipeline au coût estimé de 4,5 milliards de dollars, puisés à même les fonds publics. À cette facture s’ajoutent les coûts de construction du pipeline, évalués à 7,5 milliards, sans compter les indemnités financières que le gouvernement s’est engagé à verser au promoteur Kinder Morgan pour éponger ses pertes liées à l’opposition au projet.
« On est inquiet et solidaire de la Colombie-Britannique dans ses appréhensions en regard du projet du gouvernement Trudeau pour l’achat de ce pipeline. Les Québécois paieront pratiquement le quart de cette facture, alors que l’exploitation pétrolière représente le bris des engagements environnementaux du Canada, le déni des priorités mondiales et au surplus, simplement l’énergie du passé. Le Canada devrait plutôt encourager la production d’énergies vertes, ce qui lui permettrait de s’inscrire comme un État avant-gardiste, tourné vers l’efficacité énergétique et respectueux de ses engagements environnementaux », a déclaré Mme Pauzé.
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