Repentigny, le 20 août 2019 – Dans la foulée du déversement de 40 000 litres de pétrole brut dans un cours d’eau à Drayton Valley en Alberta, Monique Pauzé, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement, a rappelé aux grands partis fédéraux les risques qu’entraînerait la construction de l’oléoduc Énergie Est au Québec pour l’environnement et les prises d’eau courante des citoyens.
« Énergie Est traverserait plus de 800 cours d’eau au Québec. Si une fuite similaire devait se produire dans le fleuve ou la rivière des Outaouais, les prises d’eau de cinq millions de personnes seraient contaminées. Ce serait un véritable désastre environnemental, mais aussi toute une crise à gérer pour les citoyens et les municipalités. Alors que les conservateurs insistent pour ressusciter Énergie Est, je demande aux députés et candidats québécois de défendre les intérêts du Québec et remettre leur chef à sa place. Quant aux libéraux, ils n’ont jamais clairement pris position contre l’oléoduc. Justin Trudeau doit dire non à Énergie Est », a déclaré Mme Pauzé.
Jeudi dernier, la rupture d’un oléoduc à Drayton Valley en Alberta a permis la fuite de 40 000 litres de pétrole brut dans un ruisseau qui se jette dans la rivière Saskatchewan Nord, source d’eau potable d’Edmonton. Trois semaines seront nécessaires pour la décontamination du cours d’eau.
L’entreprise TransCanada a mis sur la glace son projet Énergie Est en 2017 en raison du faible potentiel de rentabilité de l’oléoduc avec un cours du pétrole bas. En octobre dernier, Andrew Scheer, chef du Parti conservateur, a promis de relancer Énergie Est s’il était porté au pouvoir. Questionné à de nombreuses reprises par le Bloc Québécois, Justin Trudeau a refusé de clairement mettre un terme au projet. Il faut toutefois rappeler que les libéraux ont nationalisé l’oléoduc Trans Mountain et utilisé la prépondérance fédérale pour l’imposer à la Colombie-Britannique contre sa volonté.
L’an dernier seulement, l’Office national de l’énergie a fait état de 119 incidents concernant le réseau canadien de pipelines, ce qui inquiète la députée de Repentigny. « Avec Énergie Est, la question n’est pas de savoirʺsiʺ une catastrophe surviendrait, mais bien ʺquandʺ. À l’approche des élections, les Québécoises et les Québécois doivent demeurer vigilants et exiger des comptes de leurs élus. Il faut que tous les candidats et candidates affirment sans l’ombre d’un doute que chez nous, Énergie Est, c’est non ! »
Photo par Gerla Brakkee