Lorsque le gouvernement Trudeau se targuait d’être un leader en environnement à la COP 26, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Postes Canada trimballait une borne de recharge symbolique afin de dénoncer le double discours du fédéral.
En effet, Ottawa ne se vante pas de posséder, par l’entremise de Postes Canada, la plus grande flotte de véhicules polluants d’un océan à l’autre. À ce jour, la Société d’État ne possède aucun véhicule électrique mis à part quelques rares véhicules hybrides et ne compte aucune borne de recharge publique.
Pour Hugo Charette, Lydia Tabard, Michel Côté et Francis Rooseboom du projet « Vers des collectivités durables », le moment est tout indiqué pour que le fédéral s’attaque véritablement à la crise climatique en se penchant sur le secteur des transports, le 2e plus polluant après le secteur pétrolier et gazier. Selon eux, le fédéral doit donner l’exemple et moderniser la flotte de véhicules vieillissants de Postes Canada par des véhicules électriques. (Ça ne s’invente pas, au moment où ils décrivaient l’aspect vétuste des véhicules et les nombreux problèmes que cela engendre, l’un d’eux passait sur une remorqueuse).
Les quatre représentants syndicaux ont raison. Pourquoi ne pas placer la plus grande infrastructure publique canadienne au centre du virage vert?
Comme Postes Canada possède le plus grand parc de véhicules au Canada, imaginez le potentiel qu’aurait l’électrification de cette flotte pour le Québec qui est un maître d’œuvre dans le domaine.
Il n’y a aucun doute, l’avenir est aux véhicules électriques. Ils réduisent la pollution et contribuent grandement aux efforts d’atténuation des changements climatiques. Au cours des dernières années, leur prix d’achat a beaucoup diminué, mais l’engouement pour ces véhicules se bute à un important obstacle : les consommateurs craignent la rareté des bornes de recharge publiques.
Comme les bureaux de poste au Canada sont actuellement plus nombreux que les restaurants McDonald et Tim Horton réunis, les employés souhaitent que le service postal devienne une plaque tournante de la nouvelle économie verte grâce à un réseau pancanadien de recharge des véhicules électriques. Inutile de dire que ce projet a reçu l’aval du Bloc Québécois.
Rappelons que par rapport à d’autres pays, le Canada accuse un retard en matière de vente de véhicules électriques, de là l’importance de la Loi sur les véhicules zéro émission que j’ai amenée au Parlement. Actuellement, l’ensemble des ventes de véhicules neufs au Canada sont 3 % contre 74 % en Norvège, 45 % en Islande et 32 % en Suède.
