L’indépendance c’est payant !
Toutes les informations qui sont dans ce document sont appuyées sur de nombreuses études qui défont les mythes économiques entretenus pour désinformer le public. Le Québec doit avoir en main l’ensemble des leviers qui lui permettront d’être maître de son développement. Nous devons décider nous-mêmes de notre avenir, arrêter de se faire imposer des lois et des choix faits par Ottawa, des jugements émis par la Cour Suprême, des traités internationaux négociés à l’ombre d’une autre nation et nos impôts utilisés à l’encontre de nos intérêts.
Pour cela, le Québec doit devenir un pays.
Dans le débat actuel, les citoyennes et les citoyens expriment des préoccupations légitimes concernant les impacts économiques de l’indépendance. On a longtemps reproché aux indépendantistes de ne pas se soucier de la crédibilité économique de ce projet. Toutefois, de nombreuses études existent démontrant que non seulement l’indépendance n’appauvrira pas les Québécoises et les Québécois, mais plutôt qu’elle les enrichira. Nous croyons fermement que seul un Québec pays, en récupérant les 50 milliards $ d’impôts versés annuellement à l’État canadien, sera en mesure de réaliser des projets collectifs qui seront à l’avantage de l’économie du Québec et de ses citoyennes et citoyens. Nous devons le démontrer clairement, sans faux-fuyant. Mais pour atteindre cet objectif, nous devons mieux comprendre certains sujets d’ordre économique, tels que péréquation, dette, fiscalité qui se retrouvent trop souvent emberlificotés dans un jargon d’experts pour nous maintenir dans l’ignorance et la peur. Dans ce document, chaque énoncé peut mener à une recherche supplémentaire. C’est pourquoi vous trouverez plusieurs liens permettant de parfaire vos connaissances.
« La tâche des vrais démocrates est de voir à ce que le peuple soit de plus en plus au courant, instruit, renseigné sur ses propres intérêts. C’est à cette tâche-là que nous sommes conviés ».
René Lévesque, cité par Gérald Fillion et François Delorme dans Vos questions sur l’économie, Les Éditions La Presse- 2014.
Les mythes
Mythe 1 : La péréquation ou comment décrier le Québec comme la principale province bénéficiaire de cette mesure.
Mythe 2 : La dette ou comment on utilise ce mot pour justifier des choix sociaux et politiques.
Mythe 3 : Le Québec, un enfer fiscal, ou comment on utilise ce mythe pour alimenter les préjugés et blâmer les choix du Québec.
La péréquation, un prix de consolation
Ottawa dépense davantage dans les autres provinces : Affaires autochtones, Défense, Transports etc. La moitié des fonctionnaires fédéraux est concentrée en Ontario. Bref, nos impôts créent des emplois dans d’autres provinces. L’Île-du-Prince-Édouard (2501 $), le Nouveau-Brunswick (2205 $), la Nouvelle-Écosse (1715 $) et le Manitoba (1415 $) reçoivent plus de péréquation per capita que le Québec (1158 $). Une grande part de la péréquation est payée par les impôts des Québécois versés à Ottawa. Un Québec indépendant ne paierait plus pour les dédoublements administratifs. Même en renonçant à sa péréquation, il serait plus riche. Par ses choix de développement économique, Ottawa avantage certaines provinces, au détriment des autres. Ainsi, notre 50 milliards $ versé annuellement à Ottawa contribue au soutien de l’économie des autres provinces : industrie pétrolière (Ouest et Terre-Neuve), industrie automobile (Ontario), énergie nucléaire (Ontario), subvention du câble sous-marin pour que Terre-Neuve exporte son électricité en contournant le Québec, contrats de navires de guerre en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, etc. Les choix d’Ottawa sur la scène internationale ont le même effet : le refus de ratifer l’Accord de Kyoto bénéfcie à l’Ouest et à son pétrole, au détriment du Québec et de son potentiel à développer son économie verte; l’Accord Canada- Europe avantage les producteurs de boeuf dans l’Ouest au détriment des producteurs laitiers et fromagers au Québec; etc. Face à cette asymétrie du développement économique par Ottawa, la péréquation constitue un prix de consolation.
QUIZZ- La péréquation, c’est…
A) un prix citron pour compenser l’absence d’investissements du fédéral ?
B) ne pas avoir tous nos leviers pour décider de ce qui sera fait de nos impôts ?
C) le Québec qui en reçoit le moins par habitant après l‘Ontario ?
Les services publics contribuent au bien-être
Nos taxes, impôts et cotisations servent à financer nos services publics. Ces services publics profitent à tout le monde (individus riches, pauvres, classe moyenne et même le entreprises). Ils ont en plus un effet redistributif pour les moins fortunés (personnes âgées, familles monoparentales, chômeurs, etc.). Ils réduisent donc les inégalités. La valeur des services publics versés à la population du Québec représente l’équivalent de 68 % de nos revenus gagnés. On y retrouve notamment : la pension de vieillesse, les soins de santé, l’éducation, la sécurité et les routes.
QUIZZ – Nos services publics…
A) sont trop généreux et le Québec au-dessus de ses moyens.
B) permettent d’avoir un coût de la vie plus bas qu’en Ontario, en Alberta et aux États-Unis.
C) n’en donnent pas assez aux contribuables pour leur argent.
Dette et déséquilibre fiscal
Les services fournis par Québec (santé, éducation, CPE, etc.) nécessitent plus de ressources que ceux fournis par Ottawa (armée, assurance-emploi, etc.). Or, près de la moitié de nos impôts, taxes et cotisations va à Ottawa. Depuis 1994, Ottawa diminue ses transferts aux provinces. Résultat…
- Québec manque de ressources pour ses services et enregistre des déficits
- Ottawa a trop de ressources pour les siens et enregistre des surplus
- Ottawa se sert de ses surplus pour multiplier ses intrusions dans les champsde compétences du Québec, ce qui dédouble les coûts (ministère de la Santé et ministère de l’Environnement).
- Les premiers ministres de toutes les provinces ont dénoncé ce retour du déséquilibre fiscal.
Concernant l’endettement public, le Québec fait très bonne figure au niveau international. Même en ajoutant la part de la dette d’Ottawa qui incombe au Québec, le Québec a une dette nette moins élevée que le Japon, l’Italie, les États-Unis, la France, la Zone Euro, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas ! Les pays les moins endettés sont les pays scandinaves : Danemark, Suède, Finlande et Norvège. Pourtant, la part des services publics dans l’économie y est la plus élevée au monde ! La dette du Québec est essentiellement détenue par le gouvernement et la population du Québec (85 %). Donc, le Québec se prête et se rembourse à lui-même ; pour chaque dollar payé en intérêt, 85¢ restent au Québec.
QUIZZ – La dette du Québec
A) est trop élevée, nous ne pouvons pas nous endetter davantage
b) atteint le même pourcentage du PIB que la Grèce
c) est à un niveau sous la moyenne internationale
Le Québec, un enfer fiscal ?
La charge fiscale au Québec est sous la moyenne des pays de l’OCDE. La charge fiscale nette calcule les impôts, taxes et cotisations (assurance-emploi, RQAP, etc.) et soustrait les prestations sociales (allocations de retraite, allocations familiales, etc.). Dans la plupart des autres provinces ou États, les taxes ou impôts perçus à d’autres niveaux d’administrations sont beaucoup plus importants (municipalités en Ontario ou Counties et Townships aux États-Unis). Lorsqu’on prend en compte les services reçus par la population, les familles québécoises sont plus avantagées que la plupart de celles du Canada, des États-Unis et des pays de l’OCDE. Notre système fiscal reflète un choix de société. Les taxes, impôts et cotisations permettent de financer les services publics et de redistribuer la richesse, notamment via l’impôt progressif, où les plus fortunés ont un taux d’imposition plus élevé.
La charge fiscale nette des familles québécoises est plus faible que celle des pays du G7. C’est notamment le cas pour les couples avec enfants : -2,4 %, et surtout pour les familles monoparentales : -31,6 %. La fiscalité québécoise est aussi particulièrement avantageuse pour les entreprises. C’est ce que montrent les divers classements internationaux (KPMG, Pricewaterhouse Coopers, Banque mondiale, etc.) bon an mal an. Ces classements prennent en compte les coûts de démarrage et d’opération des petites, moyennes et grandes entreprises.
Pour en savoir plus…
Le Québec arrive à la 22e place parmi les 31 «économies avancées membres de l’OCDE
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