Mission et rôle du Bloc Québécois
Le Bloc Québécois est un parti politique indépendantiste, implanté exclusivement au Québec. Il sera présent sur la scène fédérale jusqu’à la réalisation de l’indépendance du Québec. Il rétablit la concordance et la légitimité entre la vision d’un peuple et celle de ses représentantes et représentants élus sur la scène fédérale. Le Bloc Québécois affirme l’existence de la nation québécoise, exige sa reconnaissance et défend son droit de choisir librement son avenir.
Pour assurer au peuple québécois le libre exercice de ce droit, le Bloc Québécois fait en sorte qu’il soit bien compris au Canada et respecté par les institutions fédérales. L’indépendance du Québec réalisée, il n’aura plus sa raison d’être.
Le Bloc Québécois est un parti profondément attaché aux valeurs et institutions démocratiques. Il mène son action dans le respect des institutions parlementaires. De plus, il contribue à l’émergence de nouvelles pratiques démocratiques afin de favoriser une plus grande participation et une meilleure représentation de l’ensemble des citoyennes et des citoyens.
Les partis politiques ayant une responsabilité particulière à cet égard, le Bloc Québécois favorise la participation de tous ses membres à la vie du parti. Pour ce faire, il entend œuvrer à l’information, la formation et la mobilisation de ses membres, militantes et militants indépendantistes.
Le Bloc Québécois est un parti ouvert aux indépendantistes de tous horizons, qu’ils se considèrent de gauche, de droite ou encore de centre.
Sa mission fondamentale est la promotion et la réalisation de l’indépendance du Québec à la suite d’une décision démocratique des Québécoises et des Québécois en ce sens. Toute décision concernant la nation québécoise ne peut avoir pour centre et assise que le seul État québécois par son Assemblée nationale.
Le projet indépendantiste dont est porteur le Bloc Québécois est démocratique, inclusif et respectueux des droits de la minorité anglophone de même que des nations autochtones. Il est ouvert sur le monde.
Il propose le plein épanouissement de la nation québécoise et se fonde sur l’existence et la promotion d’une identité nationale : une langue commune, le français; une culture et une histoire spécifiques; et un territoire, celui du Québec. Interlocuteur privilégié du Québec face au Canada, le Bloc Québécois explique aux Canadiennes et aux Canadiens de toutes les régions la volonté réelle du Québec de conclure, sur une base d’intérêts mutuels, une entente de partenariat économique et politique, une fois réalisée la souveraineté du Québec.
Plusieurs modèles sont possibles. Bien qu’éminemment souhaitable, cette entente de partenariat ne saurait devenir un préalable à la réalisation de l’indépendance du Québec.
La mondialisation et ses enjeux rendent urgent que le Québec soit directement présent dans les forums internationaux pour y faire entendre son point de vue et y développer des positions et des alliances avec d’autres pays pour promouvoir le droit des peuples à leur identité culturelle et politique ainsi que le respect des droits démocratiques, sociaux et environnementaux.
D’ici l’indépendance, le Bloc Québécois a aussi pour mission de défendre les intérêts du Québec, des Québécoises et des Québécois dans toute son action parlementaire et extraparlementaire. Dans tous les dossiers qu’il défend à Ottawa, le Bloc Québécois, contrairement à tous les autres partis fédéraux, n’a qu’un seul critère fondamental : les intérêts du Québec. Pour ce faire, le Bloc Québécois travaille en concertation étroite avec tous les acteurs sociaux et économiques du Québec.
Le Parlement d’Ottawa constitue un lieu d’action privilégié du Bloc Québécois. Il permet, en plus du travail parlementaire de défense des intérêts du Québec, d’expliquer au Canada, en les situant dans leurs justes perspectives, les réalités économiques, politiques, sociales et culturelles du Québec.
Le Bloc Québécois, par sa présence à Ottawa, contribue à assurer un rayonnement international au projet indépendantiste québécois. Il appuie la présence institutionnelle du Québec à l’étranger, favorise sa représentation dans les forums internationaux et dénonce toute entente internationale qui porte atteinte aux intérêts du Québec. Son action ouvre la voie à la nécessaire reconnaissance internationale du Québec, en particulier devenu indépendant. Il contribue à faire contrepoids à une diplomatie canadienne qui nie l’existence du peuple québécois.
Le Bloc Québécois joue pleinement son rôle au cœur même du mouvement indépendantiste québécois. Il contribue à la réflexion, à la promotion et à la mise en place des conditions pour réaliser l’indépendance du Québec. De plus, il entend œuvrer de façon soutenue à réunir les partenaires indépendantistes de tous les horizons dans une démarche concertée menant à la l’indépendance du Québec.
Une campagne pour l’indépendance
Les Québécoises et les Québécois forment un peuple distinct, une nation avec une identité qui lui est propre. Ce qui fait de nous une nation unique repose sur notre culture, notre langue, notre histoire, notre patrimoine collectif, la structure de notre économie, notre système social, notre volonté de vivre ensemble et notre volonté de poursuivre ensemble notre histoire vieille de plus de 400 ans.
Nous voulons faire du Québec un pays parce que pour une nation, se gouverner elle-même, pour elle-même et selon ses propres fins, ses propres valeurs, sa propre culture, ses propres lois, tant à l’interne qu’à l’externe, est essentiel pour atteindre son plein épanouissement.
C’est en gérant nous-mêmes nos impôts, notre politique internationale et nos lois que nous pourrons atteindre notre plein développement autant politique, économique, environnemental que culturel.
Les Québécois et Québécoises sont riches!
Sur son immense territoire, le Québec a accès à une quantité́ phénoménale de ressources naturelles renouvelables : forêts, eau, ressources minières, terres agricoles, etc. C’est au Québec de décider comment développer et redistribuer cette richesse. C’est un actif réel.
Avec son fleuve, le Québec détient un avantage géographique stratégique sans pareil en Amérique du Nord.
Le Québec est la 27e économie mondiale la plus importante, ce qui le place notamment devant des pays comme la Nouvelle-Zélande, l’Italie ou l’Espagne.
Le Québec a bâti un réseau électrique solide et renouvelable qui sera, contrairement au pétrole bitumineux de l’Alberta, un atout pour l’avenir. Nous pourrions devenir un chef de file mondial en matière d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et de développement durable.
Le Québec a engendré la Caisse de dépôt et placement, le Mouvement Desjardins, Hydro-Québec, de grandes entreprises (Cirque du Soleil, Bombardier, Canam, IBM Bromont, Ubisoft Montréal, Semafo (minière), Cavalia, etc.), des PME, deux Fonds de solidarité des travailleuses et des travailleurs, un grand nombre de coopératives et des entreprises d’économie sociale.
Sans compter le potentiel de création et d’innovation qui fait de l’économie du savoir une de ses plus importantes ressources qu’on retrouve tant à Montréal et dans la capitale nationale que dans les régions!
Présentement, on envoie la moitié de nos impôts au Canada. Notre argent est notamment dépensé́ pour des programmes dont le Québec ne bénéficie pas.
Après la crise économique de 2008, le gouvernement fédéral a investi 14 milliards $ pour soutenir l’industrie automobile en Ontario.
Combien le Québec a reçu lorsque son industrie forestière a été mise en péril par une infestation d’insectes ravageurs ? Seulement 70 millions. En devenant indépendants, on va dépenser notre argent chez nous, pour notre monde.
Quand le gouvernement fédéral a donné plus de 100 milliards $ de contrats à des chantiers maritimes à Terre-Neuve et en Colombie- Britannique, le Québec et le Chantier Davie de Lévis n’ont rien obtenu. Rien pour notre monde. Pourquoi ne pas faire nous-mêmes nos propres choix ?
Le Québec produit de l’énergie propre alors que le modèle de développement économique du Canada repose sur l’exploitation du pétrole. Quel intérêt a le Québec à favoriser le transport sur son territoire du pétrole albertain par pipeline, train (Lac-Mégantic) et via la voie maritime du Saint-Laurent?
Le gouvernement fédéral utilise l’argent des Québécois pour financer l’hydro-électricité́ de Terre-Neuve, qui fera compétition à Hydro-Québec. Le Québec a développé́ un réseau hydro- électrique qui fait la richesse des Québécois, sans aucune aide du fédéral.
En devenant indépendant, il ne sera plus question de subventionner notre compétition à même nos impôts.
Le Québec ne vit pas au crochet du fédéral. Par exemple, quand on compare les montants des transferts de péréquation par habitant, le Québec est avant-dernier parmi les provinces bénéficiaires, et la péréquation ne paie que de 3 % à 6 % de l’ensemble des dépenses du Québec (IRIS, mars 2014).
En devenant une nation indépendante, le Québec dépensera l’argent selon ses intérêts.
Le Bloc croit que la question de la dette publique est importante. Il est impensable de ne pas s’en préoccuper. La situation est cependant loin d’être catastrophique.
En effet, la dette nette du Québec, en pourcentage du PIB (45,1 %*), se situe nettement sous la moyenne des pays de l’OCDE (62,6 %). Elle est moindre que celle de pays comme la France, la Belgique, l’Autriche ou l’Allemagne.
Les études Un gouvernement de trop (2012) et Finances d’un Québec indépendant (2016) ont évalué que si le Québec assumait tous les services fédéraux (assurance-emploi, pensions de vieillesse, relations internationales, défense, dette fédérale, etc.) en abolissant les dédoublements administratifs, l’indépendance permettrait d’épargner des sommes colossales (entre 2 et 4 milliards annuellement). L’actuel premier ministre du Québec, François Legault, est arrivé en plein entre les deux études avec 3 milliards épargnés annuellement.
Des échanges commerciaux du Québec, 83 % sont effectués avec les Américains. Le Québec fait partie du grand marché nord-américain en raison de l’Accord Canada–États-Unis—Mexique (nouvelle mouture de l’ALENA). C’est toutefois le Canada qui choisit pour le Québec les États avec lesquels il a des accords commerciaux en tant que pays.
L’indépendance ouvre les frontières là où les décisions importantes se prennent, en permettant au Québec de participer activement aux grands forums internationaux, de siéger à l’ONU, à Kyoto et de jouer un rôle en son propre nom dans la Francophonie, etc.
Le Canada parle en ce moment au nom du Québec dans tous les dossiers internationaux : relations avec des régimes répressifs, changements climatiques, aide internationale, etc.
Un Québec indépendant pourra faire valoir nos idées et nos valeurs à l’international.
Un Québec indépendant aura tous les leviers pour appuyer pleinement ses entrepreneurs, ses artistes et ses athlètes pour rayonner dans le monde.
À quand des Équipes Québec dans les compétitions sportives internationales?
Le Québec a des politiques fiscales distinctes. Ces choix fiscaux font en sorte que l’on est beaucoup plus avantagé qu’ailleurs en Amérique du Nord en ce qui concerne les services et la qualité de vie, et ce, en fonction des impôts que l’on paie.
Par exemple, une famille au salaire moyen ayant deux enfants aura la charge fiscale la plus faible des pays du G7. Avec ses nombreuses mesures pour aider les parents et les enfants, le Québec est un véritable paradis pour les familles (Godbout, 2008).
Le Québec est une terre de solidarité dotée de programmes publics généreux (Centres de la Petite Enfance, accès à l’éducation supérieure à bas prix et avec un régime de prêts et bourses efficaces, système de santé public, etc.) qui assurent une égalité des chances.
En raison de son modèle économique et fiscal solide et diversifié, le Québec a mieux su résister à la crise économique de 2008 que les autres pays industrialisés, dont le reste du Canada.
C’est au Québec de décider de notre modèle de redistribution de la richesse.
C’est une question de choix, de liberté collective.
Le Québec est un État francophone démocratique, pluraliste et laïque. Le Québec possède une riche histoire de solidarité avec plusieurs peuples pour qui le Québec a été une terre d’accueil.
Alors que l’idée du multiculturalisme connaît des ratés ces dernières années ailleurs dans le monde et au Canada, l’approche du Québec en matière d’intégration est différente. Contrairement au modèle canadien, le modèle interculturel québécois est axé sur la solidarité.
L’accès à la langue et à la culture publique commune du Québec permet aux nouveaux arrivants de participer et d’enrichir la société québécoise, comme de bénéficier des mêmes droits et des mêmes devoirs que tous les citoyens.
C’est dans cet esprit inclusif que la Charte de la langue française a permis que les enfants de toutes origines fréquentent les mêmes écoles. Sans loi 101, il n’y aurait pas eu ces « enfants de la loi 101 » qui symbolisent l’intégration au Québec.
La loi 101 n’a pas été conçue contre le bilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Les Québécois constituent un des peuples les plus bilingues (42,6 %) et le sont nettement plus que les Canadiens (9,7 %). Et ils ont également de plus en plus trilingues!
Nous partageons beaucoup de valeurs avec les Canadiens tout comme avec les Américains.
Mais le Québec doit constamment lutter pour préserver sa culture, sa langue, ses valeurs, son identité et son caractère distinct. Depuis 1977, la Cour suprême du Canada a largement affaibli la Loi 101 en vertu d’une constitution que le Québec n’a jamais signée!
Récemment tous les partis fédéralistes à Ottawa se sont opposés au droit du Québec de décider lui-même de sa politique pour encadrer les accommodements religieux.
Pour les Québécois, la monarchie britannique est un archaïsme inutile qui n’a pas sa place dans notre démocratie. Pourtant, le gouvernement canadien investit des millions chaque année pour promouvoir la Reine d’Angleterre.
Le Canada vend pour des milliards en armement à l’Arabie saoudite, un pays répressif qui nie les droits de la personne. Un Québec indépendant pourrait choisir de ne pas traiter avec des États qui ne respectent pas les droits de la personne.
Le Canada se conduit en cancre en matière de lutte aux changements climatiques sur la scène internationale, alors que le Québec fait figure d’élève modèle. Un Québec indépendant ne serait plus à la remorque du Canada qui continue de s’entêter dans le développement pétrolier.
Les coupes du fédéral dans la culture en 2008 ont montré que le Québec était bien seul à s’indigner des mesures qui affectaient grandement un domaine qui génère de la création d’emplois, du développement régional, des retombées économiques importantes et qui nous permet de rayonner à l’international.
Laïcité
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