COP 25: Le journal de bord de Monique

Journal de bord de mes deux premiers jours à la #COP25 hier. J’écoute plusieurs ministres parler des efforts mis de l’avant dans leurs pays afin de lutter contre les changements climatiques, mais on ne se cachera pas que les négociations sont ardues ici. Alors que plusieurs experts affirment que 2020 marque un point de non-retour si l’on veut atteindre les cibles fixées à Paris, bon nombre de pays ne sont pas en voie de tenir leurs engagements et ne veulent pas augmenter leurs cibles.

Rappelons que selon les scientifiques, tout retard, au-delà de 2020, rendrait rapidement l’objectif de 1,5 °C hors de portée. Et même pour espérer limiter le réchauffement à 2 °C, il faudrait réduire les émissions de 2,7 % par an de 2020 à 2030.

À la COP, il est facile de prendre pleinement conscience de l’ampleur de la crise climatique et de la situation critique de plusieurs pays. 7 millions de personnes ont été déplacées au cours des six premiers mois de 2019 à cause d’événements météorologiques. À la fin de cette année, ce chiffre pourrait atteindre les 22 millions, relève l’OMM. La cause, des inondations aux États-Unis, en France et en Italie, mais aussi en Espagne, au Mozambique, en Iran, en Russie et au Japon. La sécheresse au Chili, en Chine, en Inde, en Australie, au Zimbabwe, en Afrique du Sud où 45 millions de personnes risquent de souffrir de la faim et j’en passe…

La crise climatique est réelle, les différents représentants de gouvernements qui sont ici parlent beaucoup de recyclage, mais malheureusement personne ne parle de réduire, pour moi il est aussi essentiel de réduire notre consommation, de consommer mieux et de miser sur la croissance des technologies vertes. Souhaitons-nous que nos leaders en viennent à une entente d’ici vendredi, mais encore aujourd’hui, cela me semble peu probable.

Très heureuse d’avoir revu mon ami Sylvain Gaudreault avec qui j’ai le plaisir de m’entretenir à chacune des Conférences des Nations Unies sur les changements climatiques.