Montréal, le 17 décembre 2019 – En marge d’une rencontre avec Équiterre, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et Monique Pauzé, porte-parole en matière d’environnement se sont dit déçus du bilan mitigé de la COP25. Ils demandent que le Canada adopte une posture cohérente face à la lutte aux changements climatiques.
«Le Canada ne peut pas parler des deux côtés de la bouche. D’un côté, dire qu’il se fait le champion de la lutte contre les gaz à effet de serre et de l’autre, exploiter les sables bitumineux de l’Alberta qui sont extrêmement polluants », a affirmé M. Blanchet.
« Ce pays doit impérativement se fixer de nouvelles cibles de réduction de GES. Il doit être tenu par une loi à les respecter et doit rendre des comptes sur les mesures entreprises pour y arriver», a ajouté Mme Pauzé.
Malgré deux semaines de négociation, les plus longues de l’histoire de la COP, les délégués de 200 pays, dont le Canada, ont décidé de reporter les pourparlers concernant la réglementation des marchés du carbone afin de plafonner les émissions de gaz à effet de serre. Les pays devront publier une mise à jour de leurs cibles l’année prochaine.
Le Bloc Québécois, en plus d’exiger que le gouvernement se fixe des cibles, déposera un projet de loi pour le forcer à les respecter. Il demande en plus la fin des subventions aux énergies fossiles, comme s’y était engagé le Canada au sommet du G20 en 2009.
« Le Canada a abandonné ses cibles insuffisantes de réduction des gaz à effet de serre, mais sans en fixer de nouvelles, à seulement un an de l’heure de la reddition de comptes face au monde entier. Il serait temps que le gouvernement Trudeau arrête de tenir un double langage et qu’il mette en place de véritables politiques en matière de lutte aux changements climatiques », ont affirmé Yves-François Blanchet et Monique Pauzé.