Mardi 19 juin, Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny et plusieurs autres femmes ont uni leurs voix afin de dénoncer les conditions de travail inacceptables des travailleuses étrangères employées comme aides familiales à domicile dans le cadre d’un programme du gouvernement canadien.
Les aides familiales sont recrutées par des agences de placement pour travailler comme domestiques dans le cadre du Programme des aides familiaux résidants du Canada.
Elles sont assignées à un seul employeur et sont obligées de résider chez celui-ci, des conditions qui confèrent à l’employeur un pouvoir démesuré sur ces travailleuses. Un pouvoir démesuré, d’autant plus que ces femmes peuvent se résoudre à endurer des abus en écoulant les deux années de service à la suite desquelles elles peuvent soumettre une demande de résidence permanente.
Sous la menace explicite ou implicite d’être expulsées du Canada, les aides familiales sont trop souvent obligées de faire des tâches qu’elles ne devraient pas faire, de travailler des heures supplémentaires non rémunérées.
Ce sont aussi des conditions idéales pour diverses formes de harcèlement et de violence.
Dans le but de contrer des pratiques abusives, Monique Pauzé est honorée d’être la marraine d’une pétition à la Chambre des communes initiée par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), demandant une intervention du gouvernement fédéral. Une initiative non partisane en soutien à des femmes dont les conditions de travail sont indignes du 21e siècle. https://petitions.noscommunes.ca/fr/Petition/Details?Petition=e-1568
Bas de Vignette : Monique Pauzé en compagnie d’Amélie Nguyen (CISO), de Michèle Asselin (Association québécoise des organismes de coopération internationale), de Hannah Deegan (Association pour la défense des droits du personnel domestique) ainsi que de ses collègues parlementaires Celina Caesar-Chavannes, Karine Trudel et Elizabeth May du Parti vert.